Aisling O’brien | Pablo Schreiber (uc)

Physique & Caractère

Il est très facile de comprendre Aisling. L'Irlandais n'a qu'une priorité dans la vie : mener une belle vie, parfois il espère carrément mener la grande vie. Assembler assez d'argent pour profiter de la retraite qu'on lui a fait miroiter lors de son recrutement. Enfin, l'argent qu'il ne dépense pas en bonne bouffe et alcool de qualité, autant dire qu'il a souvent les poches vides et qu'il ne fait pas grand chose pour concrétiser son 'doux' rêve.

Pour son travail, il sacrifie sans problème son honneur ou sa conscience. Du moins, il aime bien s'en persuader. On ne le dirait pas à première vue, mais Aisling possède un cœur. Peut-être même qu'il a un bon fond. Ces bons côtés sont justes très bien cachés. Il peste souvent contre ce relent de conscience qui le prend, car il n'y a rien de pire d'être pris par de remords lorsqu'on tabasse quelqu'un. Au fond, il a parfaitement conscience de n'être qu'un raté prêt à vendre son âme pour un dollar (ou même pour un centime lorsqu'il est vraiment désespéré). Cela se voit dans son regard, la conclusion d'avoir complètement foiré sa vie et d'être trop vieux pour rectifier le tir. C'est ce sentiment qui le pousse inconsciemment à se flinguer la santé à coup de cigarette, d'alcool corsé, de bagarres, de coups risqués et de jeux dangereux. Quoique l'alcool à des bons côtés, ça l'aide à bien dormir, même si le réveil avec la gueule de bois est douloureux, au moins, il ne fait plus de cauchemars.

Il a un paquet de phrase toutes faites lorsque sa conscience le titille trop. Comme par exemple qu'il fait tout ça pour une cause juste ou qu'il faut bien être égoïste de temps en temps parce que personne d'autre lui fera une fleur. C'est plus ou moins efficace.

On le voit comme une brute sans cervelle et il n'y a pas grand-chose dans son comportement qui pourra changer cette première impression. Il a toujours le visage amoché, comme s'il revenait d'une bagarre. Ce qui est généralement le cas. Bien qu'il ne soit pas totalement illettré, il n'est pas très loin de l'être. La faute a une scolarité brutalement interrompue. Plus jeune, il avait rapidement compris que quand on avait pas de cervelle, il valait mieux compenser avec du muscle. L'Irlandais a appliquer ce principe et, du coup, les muscles, c'est tout ce qu'il a. C'est ce qui fait qu'on le trouve utile. C'est sa petite victoire personnelle. Le petit truc qui lui arrache toujours un sourire. Même les intellos qui le méprise peuvent se retrouver à avoir besoin de lui, parce que, tout crétin qu'il est, il reste un sacré castard qui dépasse la plupart des gens d'une tête du haut de son 1m96 ! Avant de se faire recruter par le Tempus, il acceptait n'importe quel boulot du moment qu'on le paie, travaillant presque exclusivement du mauvais côté de la Loi, passant d'un taudis à un autre tout en dépensant quasiment immédiatement l'argent malhonnêtement gagné. Ce qui fait qu'il voit son recrutement par le Tempus comme une grande amélioration dans sa vie. Peut-être même la plus grande avant que sa fille ne refasse partie de sa vie.

C'est un flambeur, qui essaye toujours de faire un pari sportif lorsqu'il se trouve a une autre époque sous prétexte que "ça a marché dans retour vers le futur". Problème : il ne va jamais au bout de sa logique en se renseignant AVANT sur les résultats. Il a le don de parier toujours sur la personne ou l'équipe qu'on donne perdante. Pour deux raisons : Premièrement, parce qu'il se concentre sur la mise qu'il empocherait en cas de victoire. Deuxièmement, parce qu'il veut croire que les losers peuvent triompher avec suffisamment de motivation et de persévérances.

Parfois, il se dit que sa fille est la seule chose dans sa vie qu'il n'a pas totalement foiré, mais il le l'avouera jamais à voix haute. Disons que c'est loin d'être simple comme histoire.

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